La Presse

"On est très vite séduit.. tant les histoires que nous narre Georges Berdot (l'auteur de la pièce) sont prenantes. Nous raconter les jeux olympiques était certes une idée plaisante (aucune pièce n'a été écrite sur le sujet) mais le faire au travers de ses champions passés ne fait qu'en renforcer l'intérêt (je dois reconnaître qu'exception faite de Jesse Owens et de Johnny Weissmuller, je ne connaissais aucun des athlètes cités). On ne peut que faire le parallèle avec notre époque actuelle et relativiser les tracas que connaissent certains de nos grands sportifs.. tant l'histoire de leurs aînés fut mouvementée (nombreux durent se battre pour s'imposer). C'est sans conteste un très, très bon spectacle.. Nul besoin par ailleurs d'être un sportif éclairé (ou même un amateur de sport) pour en saisir toutes les subtilités !"

 

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"Le Théâtre Job  nous a présenté hier soir (la salle était comble) son dernier spectacle intitulé "Les Jeux sont faits" !../..   Cette création dont il convient de souligner la profonde originalité a séduit un public venu nombreux !.. Le Théâtre Job a fait preuve par ailleurs d'opportunisme et de talent en s'intéressant à un événement qui va pendant de longues années encore faire la une de notre actualité présente et future !../.. J'avoue (mais ceux qui me connaissent comprendront pourquoi) avoir eu un coup de cœur pour ce gymnaste américain, médaillé à trois reprises, dont on découvre qu'il concourt avec une jambe de bois !.. Tous les tableaux nous font "découvrir" quelque chose et aimer ces athlètes, auteurs d'exploits fabuleux, qu'on avait malheureusement trop vite oubliés !../.."

 

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"La façon dont nous est raconté Johnny Weissmuller (lequel fut interné à la fin de sa vie dans un asile parce qu'il se prenait pour Tarzan, le héros qu'il avait incarné au cinéma) est prodigieuse../.. Ici, des athlètes obligés de prendre leur destin en main (pas d'entraîneur, pas de chargé de communication, pas de masseur, pas de sponsor, etc) qu'on redécouvre avec un plaisir non dissimulé. Et puis, des tas d'anecdotes tout aussi surprenantes les unes que les autres : Pas de starting-block pour Jesse Owens en 1936, mais une truelle pour creuser lui-même ses trous dans la cendrée, un short trop grand pour Géo André qui lui coûte la victoire../.. Mais n'allez pas croire à un spectacle didactique, car le Théâtre JOB, par le biais de l'humour, désamorce tout.. Et puis, il y a les comédiens : ils sont six sur scène et ils sont tous très bons !"

 

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Une mise en scène festive (Georges Berdot, qui a également écrit le spectacle, en est le réalisateur), des comédiens au top.. et un Théâtre Job toujours aussi drôle, corrosif, imaginatif.. Vous l'avez compris, j'ai adoré ce spectacle, moi, pauvre journaliste, dont l'effort maximum n'a jamais été plus loin que tenir une raquette de ping-pong à la main !.. Mea culpa !.. Ces athlètes d'avant-guerre étaient fantastiques !../.. Et pourtant, le Théâtre Job ne laisse rien de côté : un Coubertin, machiste et admiratif des Jeux de 1936, des dirigeants ne voyant dans le sport que la perspective de faire de bons soldats en cas de conflits.. jusqu'à Hitler qui s'invite dans un passage d'une drôlerie extrême !.. Oui, mais voilà, le Théâtre Job a l'art de la "distance", du second degré.. et le spectacle n'en devient alors que plus vrai et plus festif !